Arbre généalogiqueArbre généalogique.
PruritPrurit.
Description : besoin (ressenti désagréablement) ou réflexe (anormalement fréquent) conduisant à se gratter ou se frotter, avec (dermatose prurigineuse) ou sans (prurit sine materia) lésions cutanées spécifiques ; rechercher des lésions de grattage (prurigo).
Orientation étiologique :
Avec un éclairage suffisant (idéalement lumière du jour) ; patient informé, totalement dévêtu, en tenant compte de sa pudeur.
Examen exhaustif : cuir chevelu, ongles ; cavité buccale, muqueuses nasales et conjonctivales, conduits auditifs externes ; plis axillaires et inguinaux, ombilic, espaces inter-orteils ; seins, organes génitaux, anus.
Observation du patient globalement, de loin ; puis analyse des lésions de près ; pour revenir ensuite à une vision synthétique.
Préciser les 4 caractéristiques des lésions élémentaires.
La distribution peut être caractéristique : structure anatomique (vaisseau, lymphatique) ; métamère, lignes de Blaschko ; zones exposées (dermatoses photodéclenchées ou photoaggravées) ; cicatrice ou zone de traumatisme, frottement ou pression (phénomène de Koebner ) ; centré sur un poil (folliculaire) soit aux régions séborrhéiques (sourcil, glabelle, sillons naso-géniens, lisière du cuir chevelu, région sternale) soit aux régions apocrines (plis axillaires, inguinaux, sous-mammaires, région pubienne) ; zones « bastions » de certaines dermatoses (gale, dermatite atopique, psoriasis ).
Pseudo-ochronose par utilisation abusive d’hydroquinone et vergetures dues à une corticothérapie prolongée à visée également dépigmentante
Infections à Pseudomonas aeruginosa (plis ou ulcères de jambe ; lésions verdâtres), à corynébactéries (kératolyse ponctuée plantaire).
Description : avec des gants pour l’examen des muqueuses et les dermatoses érosives et suintantes. Préciser les 10 caractéristiques des lésions :
Description : utile dans l’exploration vasculairevasculaire des dermatoses révélant une affection des vaisseaux (ulcère de jambe ou nécrose distale ; placard angiomateux d’origine anévrysmale ; embols de cholestérol).
Description : utile avec la palpation pour la recherche d’une crépitation gazeuse dans le cadre des infections sévères des parties molles (dermo-hypodermites bactériennes avec fasciite, gangrène gazeuse, gangrène de Fournier périnéale).
Description : lésion visible mais non palpable, sans relief ni infiltration.
Selon leur taille, couleur et réponse à l’épreuve de vitropression.
MACULE < 0,5 cm-2 cm < PLACARD
Description : élevures saillantes, circonscrites, solides, de contenu non liquidien ; qualifiée par des adjectifs de forme, de surface ou de topographie.
Attention : caractère papuleux ou infiltré des lésions parfois assez subjectif notamment si purpura ou urticaire : éclairage en incidence latérale, à jour frisant.
Selon leur taille et profondeur.
Taille : PAPULE < 0,5 cm-1 cm < PLAQUE
Description : infiltration localisée de la peau, plus palpable que visible.
Attention : distinction entre une papule / un nodule pas toujours claire, basée sur la profondeur ou le volume de la lésion ; différenciation avec une nouure / une gomme non évidente cliniquement et sous-tendue par le mode évolutif et l’analyse histologique.
Selon leurs caractéristiques à l’inspection et la palpation, on distingue :
Description : soulèvement circonscrit superficiel de contenu liquidien, clair, hémorragique ou purulent.
Taille et contenu :
Description : perte de substance cutanée superficielle ou plus profonde, atteignant le derme (ulcération : ulcère, aphte ? maladie de Behçet, chancre, gangrènegangrène, mal perforantmal perforant).
Explication physiopathologique : primitive ou secondaire (fistulisation d’un nodule, évolution d’un purpura vasculaire (vascularite nécrosante), ischémie par atteinte des artérioles (angiodermite nécrotique) ou des artères ( ulcère artérielulcère artériel).
Description : lamelle épidermique blanchâtre à la surface de la peau se détachant facilement au grattage.
L’analyse de la surface de la peau est fondamentale car sa modification permet d’affirmer l’atteinte épidermique et facilite le diagnostic différentiel. Selon leur aspect morphologique, on distingue les squames :
Explication physiopathologique : constitué de strates de la couche cornée ; artificiellement considéré comme une lésion secondaire car la couche cornée résulte de la maturation des couches sous-jacentes.
Attention : distinction squame / kératose (hyperproduction localisée de kératine ou hyperplasie de la couche cornée avec peau dure, râpeuse au toucher) parfois difficile (ichtyose, lupus discoïde).
Description : élevure irrégulière, cutanée ou muqueuse, circonscrite, d’allure filiforme, digitée ou lobulée, ramifiée en chou-fleur, le plus souvent molle ; de consistance rugueuse si localisation cutanée.
Explication physiopathologique : infection kératinocytaire par un papillomavirus humain, excroissance des papilles dermiques + prolifération épidermique (avec hyperplasie de la couche cornée si localisation cutanée).
Orientation étiologiques :
Description : accentuation du quadrillage cutané avec peau épaissie, grisâtre, parfois brillante.
Explication physiopathologique : hyperplasie de toutes les couches épidermiques (hyperkératose, épaississement du corps muqueux, hyperacanthose) provoquée par le prurit chronique.
Orientation étiologique : pruritprurit.
Description :
Pseudo-ochronose par utilisation abusive d’hydroquinone et vergetures dues à une corticothérapie prolongée à visée également dépigmentante
Sclérose cutanée, sclérodactylie et dyschromie mouchetée
Association des deux phénomènes dans le lichen scléro-atrophique.
Attention : le terme de « cicatrice » est plus volontiers réservé à un processus de cicatrisation post-traumatique ou post-ulcéreux après destruction du derme ; elle peut être « atrophique », « rétractile », « hyperplasique », « chéloïde », « pigmentée » ou « achromique ».
Ponctuations unguéales d’un psoriasis
Latéro-distal : onycholyse (dermatophytose, psoriasis, bulloses, traumatismes).
Onycholyse
Proximal : onychomadèse (candidose, toxidermie, traumatisme).
Hirsutisme (chez la femme uniquement ; présence de poils au niveau de zones normalement glabres : tumeurs virilisantes) ou hypertrichose (augmentation de la pilosité normale) temporo-malaire (corticothérapie, ciclosporine, porphyrie cutanée tardive), ciliaire (infection VIH au stade sida).
Indication : localisation lésionnelle (épiderme, derme, hypoderme, annexes) et confirmation diagnostique de dermatoses inflammatoires ou tumorales ± exérèse de la lésion (surtout si suspicion de mélanome).
Technique : après anesthésie locale, prélèvement au bistouri ou punch d’un fragment de peau ou muqueuse pour étude anatomopathologique :
Explication physiopathologique : érythème (vasodilatation ± œdème) diffus aigu, dont la lésion élémentaire est une macule ou une papule, d’évolution potentiellement squameuse ou purpurique ; avec ou sans énanthème (atteinte muqueuse) associé.
Diagnostics différentiels :
Explication physiopathologique : érythème généralisé (> 90 % de la surface corporelle) associé à une desquamation et d’évolution prolongée (plusieurs semaines).
Complications :